Live Biennale des Villes en transition V

220,00

Original réalisé en live à l’occasion de la Biennale des villes en transition de Grenoble.

Le podcast « Chaleur humaine » a rassemblé six scientifiques de renom pour plonger dans les mystères du vivant et comprendre comment les espèces s’épaulent pour créer des écosystèmes qui permettent à la vie de prospérer.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/09/comment-le-vivant-peut-nous-sauver_6604333_3244.html

Ségolène Humann. Le moineau, symbole de la dérive de notre modèle agricole
Il est petit, vit aussi bien en ville qu’à la campagne, toujours proche des humains, nourrit ses petits avec des insectes et change de plumes une fois par an. Les plus de 50 ans se souviennent peut-être que le moineau était jadis abondant. Le moineau domestique a perdu la moitié de sa population en quarante ans. Les travaux de la chercheuse Ségolène Humann éclairent en partie ce phénomène. Elle a notamment montré, à travers l’analyse des plumes de moineaux capturés dans une soixantaine de fermes conventionnelles et biologiques du Plateau suisse agricole, que l’oiseau était massivement contaminé par les néonicotinoïdes, des pesticides qui s’attaquent au système nerveux des animaux.
« Les doses que les moineaux ingèrent sont sublétales : ils ne meurent pas d’un coup, mais ça les tue à petit feu », souligne-t-elle. Elle a par ailleurs mené des expériences consistant à injecter une microdose d’un néonicotinoïde à des moineaux retenus quelques semaines en volière afin d’en mesurer certains effets. « Cette très faible dose a augmenté le stress des mâles et a fait baisser leur densité spermatique, observe Ségolène Humann. On ne sait pas à quel point cela affecte leur fertilité. »

Aquarelle sur papier Arches grain torchon 300 g, 100% coton
A4
2025