Live Biennale des Villes en transition II

220,00

Original réalisé en live à l’occasion de la Biennale des villes en transition de Grenoble.

Le podcast « Chaleur humaine » a rassemblé six scientifiques de renom pour plonger dans les mystères du vivant et comprendre comment les espèces s’épaulent pour créer des écosystèmes qui permettent à la vie de prospérer.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/09/comment-le-vivant-peut-nous-sauver_6604333_3244.html

Vincent Prié. Les moules de rivière, vigies de la qualité de l’eau
Le chercheur Vincent Prié, spécialiste des mollusques et directeur de projets au sein du laboratoire Spygen, le reconnaît sans peine : « La moule de rivière, c’est une espèce méconnue et un peu ingrate de prime abord. » Pourtant, il y a quelques dizaines d’années, nos rivières étaient tapissées de ces mollusques qui peuvent vivre entre cinq et… deux cent quatre-vingts ans ! Dans les années 1970, les travaux sur les rivières, la multiplication des barrages et la pollution de l’eau en ont massivement réduit les populations en France.
Ces mollusques ne se mangent pas – « Ce n’est pas très bon », reconnaît Vincent Prié –, mais jouent un rôle majeur et longtemps méconnu pour les écosystèmes. « [Les moules] absorbent de l’eau en permanence, retiennent les particules en suspension, cela crée une sédimentation très particulière. En vingt-quatre heures, une moule nettoie un aquarium et clarifie les eaux. »
Or, une eau plus claire présente plusieurs bénéfices. D’abord, la lumière y pénètre mieux, ce qui est favorable aux algues, qui hébergent à leur tour des invertébrés en nombre, ce qui est propice à la multiplication des poissons. Mais cette capacité de filtrage est aussi une menace pour les mollusques : « [Ils] sont très sensibles à la qualité de l’eau et récupèrent tout : les pollutions, les microplastiques, etc. » C’est donc un bon indicateur : plus une eau est propre, plus on y trouve de moules de rivière. « La bonne nouvelle, c’est que le creux de la vague semble passé, puisque l’on commence à retrouver des moules là où elles avaient disparu, comme dans la Seine, à Paris, alors que le fleuve était très pollué dans les années 1980. »

Aquarelle sur papier Arches grain torchon 300 g, 100% coton
A4
2025